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ce post entier de @EliotPence est juste... parfait.
"Notre choix est clair. Nous pouvons rester le Canada de 1867 — sûr, stable et secondaire. Ou nous pouvons redevenir le Canada de Mackenzie et Simpson — un pays qui s'aventure plus loin, construit plus vite et rêve plus grand que quiconque ne s'y attend. Ce dernier est plus difficile, plus risqué et plus incertain. Mais il est aussi plus fidèle à qui nous sommes."
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Le canoë et la couronne : le passé du Canada — et son chemin à suivre
6 octobre 2025
Par Eliot Pence
Le Canada a toujours été un pays de deux histoires. L'une est écrite dans les débats de Hansard et les préambules législatifs, gravée dans le marbre à Ottawa et célébrée chaque 1er juillet. L'autre est racontée dans des journaux de bord, des histoires orales et des cartes qui s'effacent — une histoire de canoës traversant des rivières d'eau noire, de postes de traite s'élevant dans des forêts éloignées, d'hommes et de femmes poussant au-delà de l'inconnu. Les deux sont vraies. Mais une seule peut nous guider vers le siècle à venir.
L'histoire officielle du Canada commence en 1867. C'est l'histoire de Macdonald et Cartier, des Pères de la Confédération réunis à Charlottetown et à Québec pour concevoir un pays qui serait sûr, stable et durable. Ce sont des hommes façonnés par les échecs des révolutions de 1848, par le traumatisme de la guerre civile américaine et par une peur omniprésente de la règle des foules et de l'excès républicain. Ils ont construit le Canada comme un rempart contre le chaos — un Dominion sous la Couronne qui privilégiait l'ordre à la passion, le gradualisme à la rupture et le compromis à la conviction.
Le Dominion qu'ils ont conçu reflétait ces instincts. Il était fédéral mais prudent dans sa décentralisation. Il préservait des symboles monarchiques comme ballast contre le populisme. Son économie était ancrée dans des routes commerciales impériales et du capital britannique. Sa devise, paix, ordre et bon gouvernement, en disait long sur les priorités. Et pendant un siècle et demi, ce conservatisme constitutionnel nous a raisonnablement bien servis. Nous sommes un pays sûr et prévisible. Nous nous débrouillons. Nous évitons les extrêmes.
Mais ce n'est que la moitié de l'histoire. Le Canada plus profond — celui qui précède la Confédération et la transcende — a été construit non pas dans des chambres parlementaires mais dans la nature sauvage. Il a été forgé par des coureurs de bois et des voyageurs qui ont pagayé des milliers de kilomètres dans un intérieur inexploré. Il a été façonné par des guides autochtones comme Thanadelthur et Matonabbee, qui ont enseigné la survie et la navigation bien avant l'arrivée des arpenteurs. Il a été financé par des entreprises commerciales audacieuses comme la Compagnie de la Baie d'Hudson, dont la charte précède le pays lui-même de deux siècles et dont les brigades de fourrure étaient, en effet, les premières chaînes d'approvisionnement continentales.
Ce n'étaient pas des bureaucrates mais des bâtisseurs. Ce étaient des preneurs de risques et des faiseurs de deals, souvent opérant à la limite de la loi et de l'empire. Alexander Mackenzie a atteint l'océan Arctique en canoë en 1789 et le Pacifique en 1793 — douze ans avant que Lewis et Clark ne partent de St. Louis. George Simpson, le "Petit Empereur" de la Baie d'Hudson, dirigeait un empire commercial qui s'étendait d'un océan à l'autre, du Labrador à la rivière Columbia. Catherine Parr Traill et Susanna Moodie ont chroniqué la lutte brute et improvisée de la colonisation, tandis que des entrepreneurs comme John Molson et Timothy Eaton ont transformé des avant-postes coloniaux en marchés florissants.
Ce Canada — agité, ambitieux, commercial — est trop souvent traité comme une note de bas de page dans notre récit national. Cela ne devrait pas être le cas. Il est trop facile de voir nos défis actuels comme similaires à ceux qui ont façonné le débat sur la confédération — repoussant une invasion américaine et rassemblant des juridictions et des colonies. La réalité est que nous sommes confrontés à un monde beaucoup plus fluide, compétitif et impitoyable — un monde défini par des bouleversements technologiques, un réalignement géopolitique et des tests existentiels de souveraineté dans l'Arctique, dans le cyberespace et au-delà. Dans un tel monde, la prudence et l'incrémentalisme ne suffiront pas. Ils risquent de nous condamner à l'irrélevance.
Ce qui comptera à la place, ce sont précisément les qualités incarnées par ces premiers explorateurs et entrepreneurs : rapidité, ingéniosité, tolérance au risque et volonté d'opérer loin des terres familières. Nous avons besoin de plus de Mackenzie — des Canadiens prêts à s'aventurer dans l'inconnu, que ce soit dans l'intelligence artificielle, l'informatique quantique ou le développement des ressources dans le Nord. Nous avons besoin de plus de Simpson — des leaders qui construisent des entreprises à l'échelle continentale et des chaînes d'approvisionnement mondiales. Et nous avons besoin de gouvernements qui comprennent leur rôle non pas comme des gardiens du statu quo mais comme des catalyseurs d'ambition.
Cela ne signifie pas rejeter les réalisations de 1867. Les institutions que les Pères de la Confédération ont construites restent essentielles. Mais elles doivent maintenant servir de plateformes pour le dynamisme plutôt que d'obstacles à celui-ci. Nos régimes réglementaires, nos systèmes d'approvisionnement et nos appétits pour le risque dans le secteur public ont été conçus pour une époque différente. Ils doivent être réinventés pour soutenir l'expérimentation rapide et l'action décisive — les équivalents modernes de charger un canoë de marchandises et de pousser vers l'ouest.
Il n'y a, en fin de compte, aucune contradiction entre ces deux Canada. Les explorateurs et les législateurs, les commerçants et les constitutionnalistes, étaient tous des bâtisseurs de nation à leur manière. Mais si le premier siècle de notre histoire a été défini par l'architecture de l'ordre, le suivant doit être défini par l'esprit d'exploration. L'avenir ne récompensera pas le pays le plus prudent. Il récompensera le plus audacieux.
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